J'ai grandi au Cellier, une
petite commune de Loire Atlantique en bord de Loire, à l'ombre de notre moulin
familial. Il se dresse fièrement à la sortie du bourg en allant vers le château
de Clermont (ancienne demeure de Louis de Funès). Il fait parti de ces moulins
qu’on dit « tour » et qui furent construits à la fin du XIXème
siècle, il remplaça un moulin plus petit, autrefois situé au croisement de la
rue de Clermont et de la rue du Prieuré. Ce dernier, plus adapté aux nouvelles
machines de l’ère industrielle, fut démantelé pour construire l’actuel. Ce moulin,
haut de 22m, porta longtemps ses ailes avant qu’elles ne soient remplacées par
un outillage électrique. Il faudra attendre 2000 pour qu’il ne retrouve sa
belle toiture mais sans ses ailes.
Depuis toujours ce moulin et
celui qui le précédait s’est transmis de génération en génération et de mariage
en mariage. D’ailleurs en parlant de mariage saviez vous que les meuniers ne
faisaient des mariages que dans l’intérêt de la transmission du patrimoine. Et oui
on épousait des fils ou filles de meunier ou de laboureur quand celui-ci possédait
des terres intéressantes. C’est ainsi que j’ai retrouvé certain de mes ancêtres
sur les communes avoisinantes mais également à plusieurs dizaines de kilomètres
du Cellier ainsi que dans le Maine et Loire et la Vendée.
Pourquoi
allez vous me dire je parle de mon moulin ? Tout simplement c’est parce
que j’ai grandi auprès de lui et que j’aimais les histoires que mes
grands-parents me racontaient sur le passé de notre famille que je me suis
passionnée pour l’histoire, la généalogie et le patrimoine et qu’aujourd’hui j’en
fais mon métier.